Qu’est-ce qu’un backlog ? Comment le construire et le gérer ?
Quelle est la définition d'un backlog ? Comment construire son product backlog ? On te dit tout sur le backlog, artefact majeur de la méthode Agile Scrum.
L’Impact Mapping - ou carte d’impact - est une technique de planning stratégique qui a pour but de bien situer la vision d’un projet. Parce qu’un produit, même s’il propose de nombreuses fonctionnalités, n’est pas un bon produit s’il passe à côté de son objectif, l’impact mapping est une méthode visuelle très simple à mettre en place pour ne pas perdre de vue ses objectifs stratégiques.
Pensée par Gojko Adzic dans son ouvrage “Impact Mapping”, la carte d’impact est une technique efficace afin de trouver le chemin le plus rapide et le plus simple pour servir un objectif global. L’idée de cet exercice consiste à développer pas à pas chaque hypothèse d’un produit - ses branches, et mesurer ses impacts sur un objectif global afin de prendre une décision : persévérer dans cette voie ou en tester une autre. Ainsi, lorsqu’on développe un produit, le but n’est pas de réaliser tout ce qui est inscrit sur la carte, mais bien de trouver le chemin le plus court qui mène à l’objectif.
La création d’une carte d’impact à plusieurs avantages :
Une carte pour répondre plus facilement aux quatre questions produit : Pourquoi, Qui, Comment et Quoi
L’objectif de l’Impact Mapping permet de remonter aux hypothèses sources qui pourraient nous permettre d’atteindre nos objectifs en se posant 4 questions : pourquoi, qui, comment, et quoi.
Autrement dit, quel est l’objectif global que nous souhaitons atteindre avec ce projet. Un bon objectif se doit d’être SMART, c’est à dire Spécifique, Mesurable, Acceptable, Réaliste et Temporellement défini. Il doit présenter un problème à résoudre et non une solution. Prenons l’exemple d’Airbnb. Majoritairement plébiscitée par les jeunes, la plateforme souhaite élargir sa clientèle cible.
Cette question cherche à identifier quelles sont les parties prenantes internes et externes susceptibles d’être concernées, et qui peuvent impacter l’atteinte de l’objectif fixé initialement.
Pour identifier les parties prenantes, on peut se poser les questions suivantes :
Dans notre exemple, on pose l’hypothèse que les clients en recherche de prestations haut de gamme ainsi que les personnes voyageant pour leur travail ne sont pas encore totalement ciblés, et peuvent nous aider à atteindre notre objectif.
Cette question nous permet de lister l’ensemble des comportements de nos parties prenantes (les impacts) qui vont nous aider à atteindre notre objectif.
Attention : il ne s’agit pas de décrire les fonctionnalités du produit mais plutôt d’identifier les leviers qui agiront sur les utilisateurs / clients identifiés.
Pour définir les impacts, on peut chercher à répondre aux questions suivantes
Dans le cas d’Airbnb, on estime que les clients qui souhaitent des prestations haut de gamme veulent être assurés de louer un logement proposant des prestations de qualité supérieure.
La dernière question décrit les moyens à mettre en oeuvre pour atteindre les impacts souhaités. Plusieurs hypothèses peuvent être élaborées pour chaque impact.
Dans notre exemple, on prend l’hypothèse que la création d’un Label Airbnb Luxe, permettant de sélectionner des biens exceptionnels selon des critères stricts, rassurera la clientèle haut de gamme.
De manière générale, il est recommandé de procéder en 2 étapes :
En entreprise, les projets sont souvent initiés par des sponsors qui ont en tête une liste de fonctionnalités à développer ou un objectif trop vague, comme par exemple “refondre le site internet pour le moderniser”. Pour faire émerger les objectifs sous-jacents, il peut être intéressant d’utiliser la méthode des “5 pourquoi”, c’est-à-dire se demander 5 fois pourquoi on réalise ce projet, afin d’atteindre la racine de l’idée, et d’identifier le véritable objectif.
Ensuite, il faut veiller à définir les bonnes métriques à suivre pour rendre ces objectifs concrets. On peut alors se poser les questions suivantes :
A l’issue de ce premier atelier, on peut avoir identifié un ou plusieurs objectifs à atteindre. Une carte d’impact ne concernant qu’un seul objectif à la fois, il faudra donc prioriser cette liste d’objectifs et réaliser une carte d’impact pour chacun d’eux.
Tout d’abord, on dessine le squelette de la carte en plaçant l’objectif au centre et en complétant les différents niveaux avec les premières idées qui nous viennent à l’esprit (acteurs, impacts, livrables). On réalise par la suite un second round pour affiner et ajouter des idées supplémentaires
Une fois les acteurs et impacts clairement identifiés et la carte réalisée, il est utile de prioriser chaque branche, qui représentent les hypothèses que nous avons faites, et de les tester pour les valider ou les invalider.
Une Impact Mapping est dynamique et se construit par des itérations et de manière collaborative, en évoluant au fil des observations récoltées lors des tests produits.
Une fois l’objectif global atteint, il n’est plus utile de continuer à tester les branches restantes : il faut définir un nouvel objectif, autour duquel construire une nouvelle Impact Mapping.
Selon son inventeur, Gojko Adzic, la carte d’impact peut avoir un autre usage, à savoir, servir la rédaction et l’affinage du backlog, en évitant ainsi de se retrouver avec ce qu’il nomme des “User Stories malhonnêtes”, comme par exemple “En tant que vendeur, je veux vendre”.
En effet, en ayant eu une réflexion approfondie sur les hypothèses à mettre en oeuvre pour réaliser un objectif global et plus particulièrement sur le “qui”, “comment et “quoi”, la carte d’impact facilite la rédaction de chaque User Story. On détermine ainsi réellement ce que l’on souhaite comme résultat pour chaque User Story.
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