Data Product Management : guide de conversation data !
Aujourd’hui on vous propose des anti-sèches : quelques définitions de termes incontournables dans le cadre d’un développement de produit data.
L’atelier de Story Mapping réunit en général l’ensemble de l’équipe Scrum (Product Owner, Scrum Master, Lead Tech, Développeurs) et le(s) métier(s). Les parties prenantes, voire des utilisateurs, peuvent aussi être conviés.
L’objectif de ce workshop est de réfléchir aux fonctionnalités d’un produit, qu’il s’agisse de :
Bien souvent, le parcours utilisateur n’est pas suffisamment centré sur le client et comporte un amas de fonctionnalités mal articulées entre elles et non-priorisées. Réaliser l’atelier de Story Mapping permet dans ce cas de s’immerger dans les besoins des utilisateurs, de jauger leur importance ainsi que de déterminer la façon de les aborder.
Le Story Mapping nécessite relativement peu de préparation. Sur une grande feuille qu’on accroche au mur (environ 2-3 mètres de large), il faut dessiner 2 axes :
Le flot de narration : on le nomme ainsi car en lisant les différentes activités présente sur cet axe horizontal de droite à gauche, on est capable de raconter l’histoire de l’utilisateur qui va utiliser notre produit ou fonctionnalité.
Parfois, le “flot de narration” (parcours) présente plusieurs possibilités, ou plusieurs personas. Dans ce cas, il s’agit de décrire toutes les activités possibles par persona qui peuvent intervenir dans le flot de narration. Il ne faut pas perdre de vue que l’on souhaite ici construire le parcours utilisateur le plus complet possible.
Support pour animer un atelier de Story Mapping
Après un atelier de Story Mapping, l’équipe a une idée bien précise de ce que contiendront les prochains sprints et les premières releases du produit. L’équipe pourrait presque commencer le développement du produit à l’issue du workshop.
Voici une proposition d’animation du Story Mapping en atelier. Cette façon de faire n’est pas unique, il faut toujours l’adapter à votre contexte, au produit et aux participants du workshop.
Il faut au préalable avoir défini plusieurs personas qui vont diriger la définition des parcours clients.
Pour le timing, certains Story Mappings peuvent nécessiter deux jours de travail comme seulement deux heures, selon la complexité du produit.
Il faut aussi s’assurer de la bonne connaissance de l’atelier par les participants. Ne pas hésiter à commencer l’atelier par une petite sensibilisation et quelques explications, pour que tout le monde soit à l’aise avec l’objectif de l’atelier, son fonctionnement, et les différents termes.
En termes de matériel, il faut prévoir :
Veillez à préparer le support papier en amont, avec les 2 axes du Story Mapping.
L’important dans la présentation de l’atelier est de bien rappeler les raisons qui ont poussé à la construction, ou reconstruction du produit. Il faut aussi présenter ce qui est attendu à la fin de l’atelier et l'objectif de l’atelier.
Laissez les participants réfléchir sur les différents parcours client et la dynamique de groupe s’installer. Après ce petit temps de réflexion, amenez vos participants à reprendre le(s) persona(s) définis en amont et imaginer le parcours qu’ils effectuent ainsi que leur besoin à chaque étape du parcours.
La dernière étape pour vos participants sera de lister avec des post-its toutes les étapes du parcours et de les afficher au fur et à mesure sur le support.
Demandez à vos participants de commencer par identifier tous les usages possibles (ne pas forcément prendre en compte l'ordre chronologique, laisser venir les idées). Une fois cette liste établie, il sera plus facile d’identifier les grandes étapes du parcours. Les participants n’auront plus qu’à répartir ces différents usages dans les grandes étapes qui figureront sur le Story Mapping.
Dans tous les cas, il faut veiller à ce que chacun participe, pour que tout le monde donne son avis et soit d’accord avec les décisions prises. Cela peut parfois nécessiter beaucoup de discussions entre les participants.
Complétez ensemble le Story Mapping en prenant en compte tous les personas. Placez les différentes étapes validées par l’ensemble des participants, et organisez ces étapes dans l’ordre chronologique de l’usage du produit.
Réfléchissez ensuite au niveau de granularité et aux regroupements possibles. Il s’agit de regrouper les petites étapes dans de grandes étapes. Certaines de ces petites étapes listées dans l’étape précédente peuvent devenir des grandes étapes, d’autres devront être redécoupées pour créer des petites étapes.
Les grandes étapes sont des “Activités” ou “Epics” et les petites sont des “User Stories”.
Placer les Epics toujours dans l’ordre chronologique sur le flot de narration et coller toutes User Stories sous celles-ci dans le bon ordre.
L’atelier de Story Mapping peut également permettre de construire le Minimum Viable Product (MVP) et de se faire une première vision des futures releases. Et c’est là que l’axe vertical de priorité vous sera utile.
Il faut alors décoller certains posts-its pour les décaler vers le bas pour définir deux zones (R1 et R2 - cf. schéma).
Ces deux zones vont représenter la priorisation des tickets. Cela renforce la visibilité de l’ensemble du projet et aide à l’identification de la stratégie de déploiement qu’il faudra mettre en place.
Cet atelier est très efficace pour s’orienter et éviter de développer des fonctionnalités qui ne seront pas utilisées par les utilisateurs ou qui ne leur apporteront pas de valeur.
En plus de valider le parcours client et de prioriser les fonctionnalités, cet atelier permet de co-rédiger une première roadmap pour les équipes en s’appuyant sur les différentes releases. Le Story Mapping est un outil essentiel pour la planification des sprints puisqu’il vient alimenter au bout du compte le backlog.
Dans l’idéal, c’est le Coach qui animera l’atelier de Story Mapping, tandis que le Product Owner, directement concerné par le produit, est présent en tant que participant. Cependant, souvent, il n’y a pas de Coachs dans les équipes et c’est alors le PO qui revêt la double casquette d’animateur et de participant.
L’animateur, à lui seul, ne peut pas écrire toutes les Stories, ni être présent à toutes les conversations et orchestrer le travail de découverte du produit. Il est donc nécessaire, dans le cas où le Product Owner doit animer l’atelier, de déléguer l’écriture sur les post-its et de laisser les participants les placer à leur convenance pour créer la discussion.
Le rôle de l’animateur est de faciliter et de veiller à la fluidité des échanges. Il s'assure du bon déroulé de l’atelier et se porte garant du respect des règles de conduite (écoute, bienveillance, participation, etc.).
Tu peux choisir ta voie 🔥
Découvre notre catalogue de formations pour devenir un expert du Product !
Nous croyons en un nouveau modèle de consulting où l’excellence commence par l’écoute, le partage et une vraie vision