Comment réussir sa Sprint review (ou Revue de sprint) ?
La Sprint review n’est pas qu’une simple démo, elle permet d’obtenir un feedback essentiel à l'évolution du projet. Retour sur cette cérémonie.
Un produit digital, aussi utile qu’il soit, de par sa conception, son utilisation ou son arrêt, occasionne des conséquences négatives sur son environnement : dues à l’énergie nécessaire pour faire tourner les serveurs et les terminaux des utilisateurs, au besoin de conception de terminaux plus puissants pour pouvoir l’utiliser ou au fait que certaines personnes ne pourront pas utiliser le service à cause d’un handicap ou d’un manque de compétences numériques. Cela peut être aussi lié à la nature même de votre activité : par exemple votre produit peut générer des achats et donc de la conception de produits physiques et du transport. C’est ce que nous appelons les externalités négatives. Que l’on peut mesurer en carbone, en eau, en matériaux etc.
Beaucoup d’actions sont possibles pour limiter les externalités négatives d’un produit digital sur l’environnement dans les phases de Design, de Delivery et même de Marketing. Mais pour construire un produit qui prend réellement en compte ces enjeux et essayer de générer un impact positif, il faut que ce soit pensé dès le départ, dans la phase de stratégie et de vision.
Chez Hubvisory, nous avons réfléchi à tous les éléments à prendre en compte et conçu le template “Positive Product Canvas”, décliné du Lean Business Canvas.
Découvrons ensemble en détail les éléments qu’il couvre et comment l’utiliser !
Vous le savez, un produit doit répondre avant tout à une problématique. Comment s’assurer que cette problématique soit en lien avec les enjeux sociaux et environnementaux ?
Pour cela, on peut s’appuyer sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) créés par l’ONU.
Ce sont 17 objectifs à atteindre pour ”remettre le monde sur la bonne voie”, selon l’ONU, d’ici 2030 et mettre fin à l’extrême pauvreté, à garantir le respect des droits humains et à protéger l’environnement dans le monde entier.
Ces ODD sont utilisés à travers le monde, comme un référentiel, pour s’assurer que nos actions correspondent réellement à un effort nécessaire pour atteindre ces objectifs.
Ces 17 ODDs différents sont documentés et précisés sur ce site : Objectifs de développement durable.
Si votre problématique est directement rattachable à un ou plusieurs d’entre eux, vous pouvez être sûrs d’être sur la bonne voie.
Dans notre exemple à la fin de l’article, comme le produit est voué à diminuer l’empreinte du numérique dans le cadre de l’utilisation de messageries, nous pouvons le rattacher à l’ODD 13 “Mesures relatives à la lutte contre le changement climatique”.
La réponse à cette problématique liée à un ODD devra être aussi présente et palpable dans la vision de votre produit.
Pour mesurer le succès de son produit, on a habituellement des indicateurs suivis comme les visites, les conversions, les ventes, le chiffre d’affaires et la marge. Ils permettent d’évaluer la pérennité du produit.
Mais comment peut-on mesurer si l’ambition d’impact qu’on se donne et la réponse à la problématique liée à un ODD sont réellement atteintes ?
Pour cela, nous vous proposons d’identifier vos indicateurs d’impact. Il s’agit d’un indicateur permettant d’évaluer l’atteinte de votre problématique sur la réponse aux enjeux sociaux et environnementaux.
Cela peut être des tonnes de CO2 économisées, des produits récupérés pour l’économie circulaire, des emplois créés, des sommes reversées, des personnes sensibilisées etc. Cela dépend vraiment de votre produit et de votre problématique.
Les deux types d’indicateurs “business” et ”impact” sont nécessaires et complémentaires. Car si nous n’avons pas d’indicateurs business, il y a un risque de ne pas pouvoir avoir une activité rentable et solide sur le long terme. Et si nous n’avons pas d’indicateurs d’impact, il y a un risque de faire des promesses vertueuses aux utilisateurs sans faits concrets avec une perception de greenwashing.
Les cases “Propositions de valeur unique”, “Avantages concurrentiels” et “Canaux” sont plutôt similaires à celles du Lean Canvas.
Cependant, il s’agit, pour les avantages concurrentiels, de mettre en avant les éléments qui expliquent que votre produit prend davantage en compte les enjeux sociaux et environnementaux que les autres produits concurrents. Cela vous permettra de mettre en avant ces différences auprès de vos utilisateurs sensibles à ces sujets.
Concernant les canaux de communication, nous vous invitons à réfléchir à la cohérence de ceux-ci par rapport à la volonté d’impact de votre produit. Aussi bien dans le message que dans le canal choisi.
Par exemple, si vous souhaitez avoir un produit qui minimise au maximum les émissions de CO2, quelle sera la cohérence perçue si vous communiquez essentiellement via de la vidéo diffusant un spot tourné à l’autre bout du monde ? Plusieurs marques ont déjà été épinglées pour du greenwashing pour ce type de cohérence et penser cela dès le départ vous évitera ce problème.
Nous abordons maintenant une autre grande spécificité des produits digitaux à impact : la différence entre les utilisateurs et les bénéficiaires.
Les utilisateurs sont les personnes qui vont directement avoir accès au produit et en retirer un avantage.
Les bénéficiaires sont les personnes, ou les entités, qui vont indirectement obtenir un avantage de l’utilisation du produit par les utilisateurs. Cela peut être via des emplois créés, des dons, un impact négatif minimisé, des arbres plantés etc.
Dans le cas de notre exemple à la fin de l’article, Treebal, les utilisateurs sont les personnes qui vont utiliser l’application pour communiquer via la messagerie. Et ses bénéficiaires sont par exemple les associations de reforestation qui vont recevoir de l’argent suite à l’utilisation du produit par les utilisateurs.
Si vous voulez maximiser votre action auprès des bénéficiaires, il peut être intéressant de travailler également le persona de ceux-ci.
Enfin, les derniers éléments à renseigner sont les externalités négatives du produit et les moyens de les compenser.
Même avec la meilleure volonté du monde, un produit digital, quel qu’il soit, aura toujours des externalités négatives (en termes d’impact carbone par exemple) car il nécessitera des charges serveurs, l’utilisation d’équipements électroniques etc.
En avoir conscience, les lister, les mesurer et travailler à les limiter sera la meilleure façon pour les réduire au maximum.
Une fois que ce travail a été réalisé, vous pouvez également réfléchir à des moyens de compensations de ces externalités négatives réduites au maximum. Cela peut être via un engagement, une participation à des projets de compensation carbone ou autre.
Lorsque l’on veut éco-concevoir un produit, de nombreuses actions sont possibles pour réduire au maximum son empreinte vis à vis de son environnement mais rien ne générera plus d’impact positif qu’un produit qui a été pensé pour cela dès sa conception.
Par exemple, un produit digital favorisant l’économie circulaire non optimisé pour l’éco-conception aura toujours un impact davantage positif qu’un autre produit complètement optimisé.
C’est pour cela que nous avons conçu ce template “Positive Product Canvas”, qui vous permettra de vous poser toutes ces questions dès la phase de stratégie de votre produit.
Alors, vous l'adoptez ? 😉
Nous croyons en un nouveau modèle de consulting où l’excellence commence par l’écoute, le partage et une vraie vision